Cette année encore ces sont des milliers de pélerins qui ont fait les frais du manque d’eau à Touba et environs. Les plaintes et complaintes ont fusé de toutes parts et les désagréments endurés par les populations ont été sans commune mesure. A l’occasion du Magal 2019, la ville sainte a, encore, refusé du monde. Les quelques cinq millions de pélerins qui ont répondu à l’appel de Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké sont venus s’ajouter à la trés importante population de la cité sainte. D’autant que, selon certaines estimations faites sur place, Touba est la deuxième ville du pays en terme de démographie. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à rabâcher que l’éternel problème du manque d’eau à Touba doit être pris en charge avec tout le sérieux qui sied. Selon certains observateurs avertis, une volonté affirmée des autorités étatiques assortie de l’esprit de solidarité et d’entraide des Talibés mourides devrait, à coup sûr, sinon éradiquer le mal, le circonscrire considèrablement. Pour ce faire, le réseau hydraulique vétuste qui est sensé desservir la ville sainte par le truchement des vingt neufs forages en place, gagnerait à être diagnostiqué, relooké et mis aux normes standard. Autre levier sur lequel les pouvoirs publics doivent actionner pour allèger la souffrance des pélerins au Magal de Touba, c’est le secteur de l’assainissement. Les questions liées à l’assainissement avec les eaux pluviales stagnantes notées, presque, à tout coin de rue, ont été un véritable casse_tête chinois. Dans la périphérie, au niveau de certaines localités, l’électricité a fait défaut. Des villes comme Mbacké et Diourbel ont été plongées dans le noir, de longues heures durant, la veille du Magal. Last but not least, les hôtes de cette partie du Baol ont été confrontés, au quotidien à l’épineuse question de l’insalubrité. Ici, comme partout au pays de la Téranga, les tas d’ordures constituent un spectacle déplorable et désolant auquel il convient de prêter une attention de tous les instants. Ces tares viennent, ainsi, comme un cheveu dans la soupe, édulcorer la bonne tenue d’ensemble de la grande messe religieuse de Touba. Les préposés à l’organisation et à l’agencement des activités devraient recevoir le quitus des autorités de la ville sainte, symbolisant le satisfecit général des pélerins. Telle une symphonie achevée, tout a été réglé comme du papier à musique. Et cerise sur le gâteau déjà déjà bien croustillant, les mets servis à souhait, ont permis aux millions de Talibés mourides de s’en donner à cœur joie, si certains d’entre eux n’ont pas poussé les réjouissances jusqu’à se gaver. Et dire que les Berndé étaient succulents et en abondance, relève du pléonasme.