_ » Nous, agents du ministère de l’intérieur, vivons un calvaire insoupçonné ! Depuis 1960, les agents du ministère de l’intérieur vivent la même situation. Aucun changement n’est jamais intervenu en notre faveur. Pourtant, nous travaillons, en silence, dans des conditions indignes pour des agents d’un ministère aussi stratégique que celui de l’intérieur. Cohabitant avec les grandes autorités centrales et territoriales, qui ont tout et manquent de rien, nous avons toujours assuré avec patriotisme et le sens du devoir accompli, les tâches à nous incombées, qui souvent, vont au-delà de nos fiches de poste. Nos conditions de travail, la durée de journées de travail (souvent articulée avec celle du boss), nos conditions de rémunération (salaire) n’ont pas changé depuis Mathusalem. A tout cela, s’ajoutent le manque de considération de certaines autorités administratives envers leurs agents, le refus du paiement des heures supplémentaires, le manque de moyens de travail, etc. Ayant créé une amicale pour se retrouver et discuter des problèmes que partageons, nous peinons toujours à avoir le récépissé de cette structure de partage, d’échanges et d’entraide. Mais cette fois, nous décidons de passer à une vitesse supérieure à l’instar des bolides affectées à nos Gouverneurs et préfets, au moment où tout est au ralenti au sein du ministère. En effet, pour défendre au mieux nos intérêts matériels et moraux, nous avons décidé de créer un syndicat. Oui un syndicat ! En prolepse, et en réponse d’emblée à l’argument de notre position stratégique que nous ne pouvons pas nous syndiquer, rappelons que les médecins ont en charge des vies, les travailleurs de la justice ont un syndicat, et même les travailleurs des finances en ont aussi. Donc, pourquoi pas nous ? Apres des négociations entamées depuis 2018, accompagnées de plusieurs demandes d’audience au niveau de notre ministre de tutelle non accordées, nous n’excluons désormais aucune voix légale pour nous faire entendre et faire entendre raison à la tutelle. Entre autres, nous agents du ministère de l’intérieur, avons des surplus de travail, n’avons pas une heure fixe de descente, travaillons, de temps en temps, jusqu’à 19 heures voire même passer la nuit (en période d’élection). Par dessus tout, nous avons des salaires misérables ! C’est le seul ministère où les agents ont un surplus de travail sans indemnité et avec des heures supplémentaires non régulières. Nous bénéficions de conditions de travail peu reluisantes et peu attrayantes. Parfois, les autorités favorisent même les Asp ou les agents municipaux au détriment de l’agent de l’Etat. Aujourd’hui, non considérés et maltraités, nous continuons, malgré tout, à travailler matin et soir, de façon professionnelle. N’empêche, au regard des contraintes auxquelles nous sommes confrontés, au quotidien, nous souhaitons créer un syndicat pour pouvoir nous défendre et ainsi voir nos conditions de travail et d’existence s’améliorer « .