_ Dès les premières heures de la matinée, des heurts entre les forces de l’ordre et les jeunes ont été notés ça et là, dans la cité tricentenaire de Saint_Louis.
Les premières échauffourées ont été constatées à la devanture de l’ Université Gaston Berger de Saint_Louis où certains apprenants du Supérieur se sont frottés aux pandores qui ont fait le guet, aux aurores, pour anticiper toutes les velléités de manifestation des pensionnaires de Sanar.
Durant toute la journée, les zones de tensions sont restées le quartier Pikine et la tranche comprise entre le marché Tendjiguène de Sor et le lycée Charles de Gaulle. Des incidents ont, aussi, été notés aux abords du pont Faidherbe. Le marché Tendjiguène, sis dans le Faubourg Sor, n’a pas ouvert ses portes, tandis que Auchan_Saint_Louis a été surveillé comme du lait sur le feu par des limiers armés jusqu’aux dents.
Dans leur furie, les jeunes ont caillassé les locaux du nouveau tribunal, en construction, et détruit les bancs et accessoires installés au niveau de bon nombre d’arrêts_bus. Certaines stations d’essence, installées à un jet de pierre du quartier Pikine ont subi l’assaut des jeunes manifestants qui ont tout saccagé. Dans certaines artères de la cité de Mame Comba Bang, les stigmates sont encore visibles, avec des pierres et de la cendre issue des pneus et branchages brûlés, qui jonchent les rues tandis l’odeur âcre des lacrymogènes continue de polluer le cosmos des saintlouisiens.
Il convient de signaler que des éléments du 2 éme bataillon d’infanterie de Bango se sont déployés, dans l’aprés_midi, au centre_vile de l’ île et quadrillé les abords immédiats de la gouvernance, de la préfecture entre autres édifices surveillés.. Pour l’heure, les combats se poursuivent dans les rues de Ndar alors que la tension reste palpable.