_ A Saint_Louis, c’est la révolte des pêcheurs artisanaux à la ligne contre Bp et Cosmos, qu’ils accusent d’être la source de tous leurs ennuis actuels, qui fait l’actualité. A cause de l’exploitation des hydrocarbures, la pêche ne nourrit plus son homme sur la Langue de Barbarie à les en croire. Regroupés à la plage, en face de la plateforme installée sur la zone poissonneuse de Diattara, interdite à la pêche et munis de pancartes avec de slogans hostiles aux deux firmes pétrolières en charge de l’exploitation gazière aux larges de Saint_Louis off_shore, ces pêcheurs ont interpellé les autorités centrales sur leurs difficiles conditions de vie.
« Nous sommes aujourd’hui réunis en mer avec une cinquantaine de pirogues, en sit-in devant la
plateforme off-shore de la Grande Tortue Ahmeyim pour faire face à Bp et à Kosmos.
Nous venons, aujourd’hui pour la énième fois, alerter l’opinion nationale et internationale sur cette
catastrophe écologique et économique que vivent les pêcheurs de la Langue de Barbarie, ici à Saint _ Louis, du fait de Bp et Kosmos ». Face à la presse, ces professionnels de la pêche et autres représentants de pêcheurs de faire noter que «
Kosmos et British Petroleum, dans un silence absolu, ont fini de polluer
nos fonds marins avec la bénédiction des autorités de ce pays.
Kosmos et BP tuent à grand feu la pêche ici à Saint-Louis. La faune et la flore marine qui, jadis, faisaient
la richesse de nos récifs naturels, aux larges de Saint-Louis, ont été détruites par ces compagnies
gazières » ont_ils accusé. Se relayant au parloir, tout en restant fidèles aux termes de leur « mémorandum », nos interlocuteurs ont précisé que
« Kosmos et Bp ont colmaté une étude d’impact environnementale qui a été rejetée depuis longtemps
par les acteurs de la pêche et par la communauté internationale des scientifiques en la matière.
Nous considérons ce refus de Bp et Kosmos de répondre aux objections des scientifiques et des
autorités sur l’étude d’impact (EIE) comme une défiance ».
Préposé à la lecture de la missive administrative, le Sg de l’association des pêcheurs artisanaux de Saint_Louis de poser ces questions : « le gaz n’est pas encore sorti des fonds marins et déjà nous subissons les conséquences (rareté du
poisson, précarité, immigration clandestine, pollution) de cette exploitation.
Qu’adviendra t-il des pêcheurs de la Langue de Barbarie lorsque, bientôt, des tankers méthaniers
viendrons se bousculer avec nos embarcations aux larges ? ,
Qu’adviendra t-il de l’environnement marin lorsqu’une fuite de gaz viendrait à se déclarer ? ».
« Voilà autant de préoccupations sur lesquelles Bp et Kosmos sont incapables de nous apporter des
réponses.
La mauvaise foi de BP et Kosmos nous la connaissons déjà. Pour preuve, Ils n’ont jamais respecté
leurs engagements sur la mise en place des récifs artificiels, sur la répartition de la Rse et tant d’autres » s’est_il désolé, clamant, ainsi, le sentiment, généralement, partagé par la communauté des pêcheurs.
Aujourd’hui, et c’est revenu dans les différentes prises de parole, les populations en « en ont marre des mensonges des dirigeants Bp et de Kosmos ». Sous ce rapport, ces guetndariens d’ « exiger une nouvelle Étude d’ Impact Environnementale faite par un cabinet indépendant et
neutre ».
Autre doléance déclamée dans le document, « une compensation juste et préalable pour les pêcheurs avant toute exploitation du
gaz.
Nous exigeons des récifs artificiels comme Bp et Kosmos s’étaient engagés à les réaliser. Les études
de faisabilité ont été déjà faites » ont_rappelé « les anti Bp et Kosmos » .
S’exprimant en bordure de mer sous le chaud soleil d’été, ces messieurs et dames n’ont pas manqué d’ « exiger une totale transparence dans la répartition de cette Responsabilité Sociétale d’Entreprise ( Rse) ». « Les pêcheurs, Les femmes
transformatrices de poisson, les jeunes ne sont pas prises en compte dans la politique Rse de BP et
Kosmos.
Bp n’a qu’à arrêter de diviser les populations de la la
Langue de Barbarie avec cette Rse mal répartie et
qui ne répond, nullement, aux préoccupations des populations » ont martelé, en guise d’avertissement, ces professionnels de la pêche. En définitive, « nous n’écartons pas de renouveler cet exercice tous les mois, devant cette plateforme off-shore,
pour nous faire entendre.
Nous appelons les nouvelles autorités de ce pays à faire entendre raison à Bp et Kosmos. Nous
réclamons le Jubb le jubbeul et le Jubbenty avec Bp et Kosmos » a souhaité le bureau exécutif de l’association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis. ( Apals ), à travers le communiqué remis à la presse.