À Saint_Louis, les premiers balbutiements de l’exploitation du gaz et du pétrole ne font pas que des heureux. Les pêcheurs à la ligne de la Langue de barbarie, par exemple, craignent pour leur futur. Ces derniers voient leurs craintes exacerbées par le peu d’intérêt que les pouvoirs publics accordent à leur endroit. Estimant être traités en parents pauvres de la pêche par l’Etat, l’association des pêcheurs à la ligne de Saint_Louis continuent de réclamer leur part des licences de pêche mauritaniennes. Cent nouvelles licences ont été négociées et obtenues par la délégation gou vernementale, en faveur des pêcheurs de Sennes Tournantes qui sont, les seuls bénéficiaires des quatre cents traditionnelles licences, annuellement octroyées, par la République Islamique de Mauritanie à l’Etat du Sénégal. Déjà après le dernier séjour du président Macky Sall en Mauritanie dirigé par le président El Ghazouani, des voix se sont élevées pour crier à l’injustice. Ces pêcheurs artisanaux ne comprennent pas pourquoi les autorités font la part belle aux propriètaires Sennes Tournantes en les laissant en rade. Surtout, ils dénoncent le fait qu’on renforce une catégorie de pêcheurs en ne laissant que le menu frétin aux autres. En attendant de trouver une solution à leur problème, les pêcheurs à la ligne de Saint_Louis exhortent les décideurs à tout mettre en œuvre pour qu’ils puissent disposer d’affrêtements leur permettant de pratiquer en toute sécurité, leur art dans les eaux mourabitounes. De même, les plénipotentiaires de l’Association des Pêcheurs à la Ligne de Saint_Louis font noter que les futures plateformes gazières vont, fatalement, empièter sur leur plate-bande. Leurs domaines traditionnels de pêche, notamment en à hauteur de la zone trés poissonneuse de Diatara vont être récupérés par les pétrodollars et autres industries pétrolières et gazières. Forts de ce constat des plus dommageables pour leur principale activité génératrice de revenus, les professionnels de la pêche à la ligne invite les autorités compétentes à se pencher sur leur sort. A les en croire, leur situation est u’ cas qui mérite une attention toute particulière assortie. La crainte de nos interlocuteurs qui craignent de se retrouver en chômage forcé, avec l’exploitation du gaz et du pétrole, c’est que leurs doléances, pourtant pressantes, soient reléguées au second plan. Et pour ces acteurs de la pêche à Saint_Louis, vu importance de leur place dans le landerneau de la pêcherie nationale ainsi que le nombre de praticants sans cesse croissant qui caractérisent leur secteur de travail, les autorités seraient inspirées de plancher sur leurs préoccupations avec tout le sérieux qui sied.