Le khalif général de la famille omarienne, Thierno Mouhamadoul Bachir a été, officiellement, saisi sur la question de la régionalisation du département de Podor.
Mettant à profit son face à face avec la presse, à Ndioum, en marge d’une rencontre avec ses disciples, le fils aîné de la famille omarienne n’a pas manqué d’abonder dans le même sens que les concepteurs du mouvement « Podor, ma région ». Selon Thierno Cheikh Oumar Bachir Tall, à l’aune de son poids démographique avec quelque 435. 000 habitants , de sa superficie 12.497 km2, et de ses potentialités, l’actuel département de Podor, berceau du Fouta, mérite d’être érigé en région administrative.
Autrement dit, Podor est dix fois plus grand que Saint_Louis qui a une superficie de 897 km2. Podor est, aussi, plus grand que huit régions du Sénégal, dont Dakar, Thés, Kaolack, Fatick. De même, Podor, en termes de population, est plus peuplé que le cumul de la population de Saint_Louis et Dagana. Tout comme la population de Podor est plus importante que celle de trois régions, dont Kédougou.
En outre, sur les 240.000 hectares de terre irrigables dans la Vallée du fleuve_Sénégal, les 140.000 sont localisés dans le seul département de Podor. Sur ces 140.000 hectares irrigables, précisent les promoteurs de « Podor, ma région », seuls les 28% sont aménagés. Ce qui reste du foncier ne demande qu’à être exploité, aux fins d’activités agricoles.
D’autant qu’ en plus du fleuve_Sénégal, long de 1750 kilomètres, les affluents, que sont le Ngalanka, le Doué ou le Gayo, arrosent, aussi, le département de Podor.
Par ailleurs, Podor est bien outillé sur le plan des services sociaux de base. Les ( Ief) Inspections de l’ Éducation et de la Formation de Podor_commune et de Pété polarisent 387 écoles primaires alors que la région de Kédougou, à titre d’exemple, peine à avoir 120 écoles. En plus de deux Espaces Numériques Ouverts ( Eno ), à Podor_commune et à Ndioum, le département dispose, déjà, d’une quarantaine de collèges, dont la plupart sont érigés en lycées.
Dans cette partie du pays, l’élevage a connu, ces dernières années, un essor considérable à côté du tissu agricole local qui poursuit, aussi, son petit bonhomme de chemin.
A l’occasion de leur point de presse, les animateurs du mouvement « Podor ma région » ont précisé que l’érection de Podor en région pourrait accélérer le processus de construction d’université pour désengorger Gaston Berger et de bâtiments administratifs comme un tribunal pour épargner les populations de parcourir les 300 kilomètres qui le séparent du département de Saint_Louis, la capitale régionale.
Forts de ce constat, ces « défenseurs de la cause de Podor » ont demandé un relookage du découpage administratif en vue d’installer de nouvelles communes et de nouveaux départements, pour arriver à une gestion de proximité. Avec des populations qui peuvent, au.niveau local, satisfaire leurs besoins primaires.