_ La communauté des pêcheurs artisanaux de Saint_Louis s’est rassemblée, en bordure de mer, pour « exprimer sa
vive indignation face aux manquements de BP et de ses partenaires ».
Face à la presse, « la communauté des pêcheurs artisanaux de Saint-Louis, exprime sa profonde indignation et
colère face au récent communiqué de BP et ses partenaires, dont Kosmos Energy, en date du
11 octobre 2024 ». A en croire ces acteurs de la pêche, « ce communiqué confirme la signature d’un contrat pour le développement
d’un récif artificiel unique au large de Saint-Louis, en lieu et place des six récifs
initialement promis ». Argumentant, ainsi, les termes de cette missive administrative, nos interlocuteurs n’ont pas manqué de « dénoncer, fermement, cette décision, qui constitue une violation flagrante des
engagements pris par BP et Kosmos Energy, lors des précédentes négociations ».« Ces récifs
devaient servir à compenser l’impact écologique massif des activités d’exploitation gazière du
projet GTA sur nos côtes, déjà lourdement affectées par la dégradation de nos écosystèmes
marins et l’accaparement de Diatara , le plus grand récif naturel de Saint Louis » ont-ils regretté.
Tout de rouge drapés, ces messieurs et dames ont pesté leur courroux en ces termes : « la réduction à un seul récif artificiel met en danger l’avenir de la pêche artisanale à Saint_Louis, ainsi que la survie des milliers de familles qui dépendent de cette activité.
Nous rappelons que ces récifs sont essentiels pour la préservation des ressources
halieutiques, gravement menacées par l’exploitation gazière dans la région ». D’autant que, ont_ils précisé, « depuis 2019, la
communauté des pêcheurs s’était engagée, de bonne foi dans les discussions, espérant des
actions concrètes de la part de BP et Kosmos Energy pour protéger nos moyens de subsistance
et l’environnement marin. Aujourd’hui, nous nous sentons trahis ».
Forts de ce constat, la communauté des pêcheurs artisanaux d’en arriver à« exiger la mise en place d’un programme de compensation juste et
préalable, incluant une indemnisation pour les pertes de revenus et l’accès à des alternatives
de pêche durables ». S’exprimant la veille de la ministre de la pêche à Saint_Louis, ces professionnels de la pêche de « demander, instamment, à BP et ses partenaires de respecter leurs engagements initiaux
et d’honorer la promesse de construire les six récifs artificiels, comme prévu ». Toute autre décision, c’est leur intime conviction, « serait perçue comme un mépris total des droits des pêcheurs artisanaux de SaintLouis et une atteinte grave à la protection de notre écosystème marin.
Nous exigeons une réponse immédiate des autorités compétentes et des entreprises
concernées pour rectifier cette situation. Dans le cas contraire, nous nous réservons le droit
de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre nos intérêts et ceux de notre
communauté » ont_ils averti.