L’argent appelle l’argent a-t-on coutume de dire. Un grand chanteur de la sous-région a même entonné une chanson en paraphrasant cette assertion universelle. Et cet opus qui est toujours en tête d’affiche dans l’univers très sélect des vieillards et autres » croulants » fait aussi fureur chez les moins vieux et même, dans une moindre mesure, chez les jeunes. C’est dire que cette vieille rengaine est plus que jamais d’actualité. Surtout par ces temps de campagne électorale. D’ailleurs, à chaque fois qu’il est question de campagne et d’élection, l’argent, pour ne pas dire le pouvoir de l’argent, refait surface. À ces occasions, l’on entend toujours parler de traite… pour telle ou telle catégorie socio-professionnelle. Avant et pendant toutes les joutes électorales, au Sénégal et ailleurs, c’est la recherche effrénée de partenaires, de bailleurs de fonds, donc de financements. À quoi sert tout ce pactole… de guerre ? Résoudre cette équation revient à comprendre pourquoi certaines réactions des plus rocambolesques, certaines scènes cocasses sont devenues monnaie courante ces dernières semaines au Sénégal. La toile fait ses choux gras de faits, de gestes, de déclarations pas très catholiques d’une classe qui est pourtant censée être au dessus de la mêlée dès lors qu’il est question de politique : les marabouts, patrons de presse et hommes de tenue. Aujourd’hui, la sagesse voudrait que les uns et les autres sachent raison garder, fassent preuve de maîtrise et de retenue en vue de loger à la même enseigne, tous les candidats à la présidentielle du 24 février 2019. Ce, au moment où les politiciens sont, subitement, devenus de véritables guichets automatiques.