_ « Mes compatriotes, mes chers amis,mes chers parents,d’ici, de loin, de plus loin même, vous
qui me regardez, je suis venu et vous parler du Sénégal, et donc de ce que nous avons de plus
cher en commun. Je suis venu vous parler duSénégalqui souffre, mais aussi duSénégalqui
espère. Je suis venu vous parler duSénégald’aujourd’hui –une page est en train de s’effacer
–et unSénégalde demainsedessine–nous sommes en train de l’écrireensemble. Je suis
venu vous parler duSénégalque nous allons construire le 25février 2024. Je le fais ici à
Rosso, dansle Département de Dagana, dans le Walo, ce territoireaux multiples couleurs,
qui regorged’unejeunesseextraordinaire, qui accumule tant de difficultés, et qui en même
temps recèle tant d’atouts, de forceet de potentiel
Devant vous rassemblés, foule nombreuse, je ressens une profonde émotion. Cette émotion
qui me submerge, celle d’exprimer avec sincérité et vérité, votre conviction, votre volonté,
votre espérance. Je mesure la fierté d’avoir été choisipar mes amis et compagnoncomme
candidat à l’élection présidentielle. J’ai conscience de la tâche qui est la mienne : incarner le
changement, faire gagner le Sénégalet redonner confiance à notre pays.
En Casamance, à Dakar, à Touba, à Tivaouane, à Popoguine, au pays Bassari, dans la
diaspora, chacune, chacun, ici, plus loin,a son histoire, ses racines, son parcours, ses
préférences, sa singularité. Mais nous appartenons à la même Nation, avec ses valeurs, ses
principes, sa culture, seslangues, ses institutions et nous aspirons donc au même avenir.
L’enjeu de cette campagne qui commence, n’alez pas le chercher dans un affrontement
partisan. L’enjeu de cette campagne va bien au-delà de nous, de ma personne. L’enjeu de
cette campagne, à 4mois du premier tour, c’est le Sénégal. C’est le Sénégal, toujours.
Nous sommes ici, ensembe, pour changer le destin de notre pays. Je suis prêt à assumer
cette responsabilitéet donc à vous dire quelle est ma conception de cette tâche au combien
importante qui de présider aux destinées de notre pays, et ce qui justifie queje me présente
aujourd’hui. Quelle est la plus grande mission que de présider la République du Sénégal?
Présider aux destinéesde notre pays, c’est se dévouer à l’intérêt général, dans toutes les
décisions. C’est éprouver le Sénégalpar sa raisons,son cœuret son attachement. C’est aller
puiser la raison d’être de notre combat dans l’histoire de notre pays, qui estconfrontéà des
difficultés énormesdepuis notre indépendance. Le défis est énorme, la tâche immenseet il
faut savoir se situer à cette hauteur. Ainsi je pourrais me montrer digne, partout, en tout lieu
et dans tous les actes qu’exige la fonction présidentielle.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est préserver l’Etat, sa neutralité, son intégrité, face
aux puissances extrêmes, face aux clientélismes, face auxdémons dela violenceet de la
confrontation.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est être viscéraement attaché à nos traditions, à
notre patrimoine culturel et cultuel, car c’est euxqui véhiculent desvaeursquilibèrentet
qui protègent. Et c’est pourquoije mettraiun schéma national de préservationde notre
patrimoineet j’ouvrirai le débat sur la gouvernance de nos cités religieuses afin de les doter
d’un statut spécial répondant aux défisqui leur sont posés et qui sont posés au Sénégal.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est refuser que tout procède d’un seul homme, d’un
seul raisonnement, d’un seul parti, d’un seul groupe d’individus qui risque d’ailleurs de
devenir un clan.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est élargir et inscrire dans le marbre les droits du
Parlement. C’est organiseres collectivités locales dans leur libertéet leur autonomie de
gestion. C’est engager un nouvel acte de la décentralisationpour mieux porter les enjeux de
nos territoires àniveau plus efficace et plus en phaseavec leursréalités. C’est promouvoir
les partenaires territoriaux, notre sociétécivileet notre société.Oui!C’est faire participer
les citoyens aux grands débats qui les concernent, et le premier sera l’avenir delagestion de
nos nouvelles ressourcesénergétiques.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est choisir les femmes, les hommes qui gouverneront
le Sénégalen respectant leurs compétenceset les prérogatives qui leur sont attribuées de
manièreexigeante.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est accepter de partager le pouvoir de nomination
aux plus hautes fonctions. C’est pourquoi je veux moraliser la vie publique, réduire le
pouvoir du chef de l’état, réformer nos institutions, renforcer et garantir la liberté de la
presse.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est démocratiser les institutions. Et j’introduirai le
non-cumul des mandats pour les Parlementaires, l’interdictiondu cumul des fonctionsd’élus
avec celui d’un haut cadre de l’Etat eta parité dans l’exercice des responsabilitéspolitiques,
sans rien craindre pour notre citoyenneté.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est faire respecter les lois pour tous, partout, sans
faveur pour les proches, sans faiblesse pour les puissants, en garantissant l’indépendance de
la justice, en écartant toute intervention du pouvoir sur les affaires, en préservant la liberté
de la presse, en protégeant ses sources d’information, en n’utilisant pas lesrenseignements
oula police à des fins personnelles ou politiques.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est être impitoyable à l’égard de la corruption.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est rassembler, c’est réconcilier, c’est unir, sans
jamais rien perdre de la direction à suivre. C’est écarter lastigmatisation, la division, la
suspicion, les oppositions entre sénégalais, ceux qui seraient les bons, ceux qui seraient les
mauvais.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est élever et ne jamais abaisser, C’est exiger sans
jamais blesser
Présider aux destinéesde notre pays, c’est porter les valeurs duSénégaldans le monde.
C’est faire respecter le Sénégal en construisant des relations exigeantes avecles autres
peuples. C’est ne jamais transiger avec les fondements de notre pacte social, qui sont l’esprit
de «Soutereu, Ngor ak Teranga», le respect de l’humain, l’attachement à la diversité
culturelle et à nos traditions.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est ne pas attendre les orientations des grandes
puissances colonisatrices pour se défendre avecnos frèresguinéens, maliens, burkinabés,
mauritanienscontre le terrorisme. Présider la République, c’est utiliser notre diplomatie et
nos relations internationalespour tourner définitivement la page du partenariat déséquilibré
avec ceux qui écrasent nospeuples et exploitent nos ressources.C’est refuser de tomber
dans le piège de renvoyer dos à dos les terroristes qui menacent notre sécurité et les soldats ou civils qui veulent rétablir l’équité et la justicedans nos territoiresetqui dénoncent ceux
volent les richesses de nos pays au détriment denos braves citoyens ;C’est contribuer
inlassablementàla construction de la démocratie et contribuerà la paix dans notre sous
région.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est savoir aussi prendre des décisions importantes
vis-à-visde nos partenaires traditionnels notammentla France. Jepense à nos parents morts
dansdes guerres qui n’étaient pas les leurs, auxquels je veux rendre hommage ici, avec
émotion, avec dignité, avec respect. Je veux parler des tirailleurssénégalais qui ont été
oubliés. N’oublions jamaisThiaroye 44.Je pense à leurs familles dans la peinequi dure
depuis. Ces hommes assassinés ont fait leurdevoirpour défendre les libertés et combattre
le nazisme.Ils ont été simplement fusillés quand ils ont réclamé leur solde.
Je pense ici dans le walo,à nos mamans, nos grands-mères de Nder qui ont choisi de
s’immoler dans leurs cases plutôt que d’être des esclaves. Leur sacrifice suscite le respect de
la Nation toutentière.
Il est donc temps de déciderde faire de ces dates des journées de deuil national chôméset
payés. J’en prendl’engagement ici devant vous.
Présider aux destinéesde notre paysenfin, c’est donner le meilleur de soi-même, sans
jamais attendre en retour récompense ni même reconnaissance. C’est être audacieux,
ambitieux pour son pays et humble pour soi-même. C’est se donner pleinement,
entièrement à la cause que l’on a choisie, la seule cause qui nous guide: servir le Sénégal.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est mettre toute la puissance de l’Etat d’un service
public équitable, d’une équité territoriale irréprochableet une administration efficaceau
service des citoyens.
Présider aux destinéesde notre pays, c’est à cette fonction que je me suis préparé. J’en sais
la grandeur, la dureté. Je veux le faire en étant digne de votre confiance et en restant fidèle
à moimême. Tout dans ma vie m’a préparé à cette échéance : mes engagements, mes
responsabilités, mes réussites, mes épreuves. J’ai toujours suivi la ligne que je m’étais fixée.
Je suis socialisteet social-démocrate, j’en suis plutôt fier et résolument engagé dans la
transformation sociale de notre pays.J’ai grandi àRossodans une famille modeste mais
digne et attachéeà des valeurs importantes.Permettez-moià cette instant précis de penser
à ma mère Salimata Fall qui vient de nous quitter il y a quelques jours.C’est cette femme qui
m’a appris et donné la liberté de choisir, par son éducation. Ma mère, avait l’âme généreuse
et elle m’a transmis ce qu’il est de plus beau : a sacraité de l’êtreetl’ambition d’être utile.
Jene la remercierai jamais assez.
Je suis un descendant direct Tafsir Oumar Thiouneet Cheikh Alioune Thioune «Ngal Dolé»
qui ontsu par leur maitrise du coran être respectivement un fidèe compagnon de Cheikh
Ahmadou Bamba Mbackéet un disciple à la scienceislamique inépuisable.Je remercie
également mon père ce militaire de carrière, engagé pendant la seconde guerre mondiae et
fidèle serviteur de Cheikhal Khadim Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du
mouridisme. Cette homme généreux,aimant, exigeant, virtuose des «Khassidas»m’a
transmis l’amour et la fiertéd’être sénégalais.
Le Sénégal queje souhaite construire ensemble avec vous, je l’ai choisi, je l’ai aimé, je l’ai
rêvédepuis mon enfanceaux bords du Fleuve Sénégal.Le Sénégal que je souhaite, je l’ai
défendu fermement dans mes écrits. C’est celui dont ont rêvé Mamadou Dia, Cheikh Anta
Diop. Le Sénéga porteur d’espoir que j’ai servi en tant qu’enseignant et directeur d’école.
Grâce à notre système éducatif, j’ai contribué à former des générations de sénégalais et j’en
suis fier. Aujourd’hui, c’est moi qui porte votre espoir. C’est moi qui porte l’obligation de
gagnercontre unsystèmeinégalitaire, inefficaceet complètement sclérosé.
Chers compatriotes, je suis d’une génération qui a une grande responsabilité. Je suis un
enfant duSénégalrurale où les agriculteurs se tue au travail sans en recevoir le revenu qu’ils
méritent. Je suis de cede Wao, de cette valée du Fleuveoù j’ai tant appris. Je suis de Rosso
Sénégal, une ville petite par la taille, à peine 17 000 habitants, mais grande par apport à
notre pays, à notre économie. Rosso-Sénégal est la deuxième porte d’entrée du Sénégalune
cité riche par sa diversité culturelle. Elle souffredepuis toujours de tous les manques: les
inondationsgraves et répétés, du manque d’infrastructures pour la jeunesse, du manque
d’infrastructuresde qualité en matière de santé pour un territoire où séjournentplus de
deux millions de personnes par an. Chaque jours les braves habitants de Rossose dirigent
vers le fleuve pour nourrirleur famille à l’image de toutes les familles du Sénégal quivivent
dans la pauvreté.Ces travailleurs commeles millions de sénégalais qui enrichissent le
Sénégalne voient guèrele résultat de leur dure labeur tellement la vie est chère.
Je suis originaire du Walo mais avec des attaches fortes dans le Fouta et le Baol.Je suis donc
de Dagana. Un département célèbre pour ses personnalités politiquesdepuis mon oncle Fall
Mafalpremier député du Wao;un Département fidèe et exigeantà la fois.
J’ai fréquenté dès mes 5 ans l’école coranique avant de suivre les cours à l’école primaire de
Rosso Sénégal. J’ai plus tard été élève au collège Richard Toll puis au lycée Charles De Gaulle
à Saint-Louis.
A l’issue de la classe de seconde, j’ai réussi le concours d’entrée à l’école normale régionale
de Saint-Louis. C’est durant la formation à l’ENR que j’ai obtenu l’examen du baccalauréat
que j’ai passé en candidat libre.
Après 6 années en tant qu’enseignant puis directeur d’école, j’ai obtenu ma licence, ma
maitrise et mon diplôme d’études approfondies en sciences de l’Education à l’Université
Pierre Mendès France de Grenoble. Attiré par les politiques économiques et leur mise en
œuvre opérationnelle au niveau des ressources humaines et de la coopération
internationale, j’ai passé le diplôme d’études supérieures spécialisées en sciences
économiques, option compétitivité internationale.
Par la suite j’ai intégré l’école doctorale de l’Institut d’Etudes poitiques de Grenoble pour y
faire un doctorat sur la thématique de la gouvernance territoriale.
Après pusieurs années en tant que cadre dans la fonction publique territoriale française, je
me suis lancé dans la création de mon propre cabinet de conseils, de formation et
d’expertise. Cette activité m’a amené à accompagner des chefs d’entreprises, des
collectivités locales, des administrations, des Etats dans des projets stratégiques autour
notamment de la définition, la gouvernance, le financement et la mise en œuvre de l’action
publique.
Rien ne m’a été donné. Ce que j’ai obtenu, je l’ai arraché, je l’ai conquis et je l’ai fait
fructifier. J’ai déclaré ma candidature à l’élection présidentielle 02octobre 2023 certes un
peu tardivement mais motivé parla situation de notre pays avec des tensions dangereuses
et un vent de régressionspolitiques, sociales, économiques jamais vu malgré les progrèsqui
ont été réaisés. J’ai réussi à convaincre mes amis, quand bien même que peut-être peu imaginent mon succès à l’origine. Je veillerai, à rassembler tous les Sénégalais dont l’espoira
été douchés par les évolutions politiques du moment de notre pays.
Chers amis, mon engagement n’est pas le fruit du hasard. C’est un aboutissement. Vous me
connaissez, certains, depuis longtemps, et cela jusqu’à aujourd’huià l’aune de mes
cinquante-deux ans, jour de mon anniversaire. C’est vrai que je ne m’exhibe pas, je reste
moi-même, c’est ma force. Ce que vous voyez ici, c’est ce que je suis. Je veux conquérir le
pouvoir, mais je ne suis pas un vorace, je veux simplement le mettre au service des
Sénégalais.Le pouvoir, j’en sais la nécessité, l’utilité, et nous observons et vivons tous les
jours dans notre beau pays les dérives. J’ai conscience que l’Etat, pour être efficace, exige de
tenir un cap sûr sa tête, mais qu’il n’y a pas de réussite possible si celui qui est à la tête du
pays, précisément, n’associe pas les autres, ne mobilise pas les intelligences, ne gagne pas le
meilleur de ce qu’il y a dans chacun d’entre nous, ne fait pas entendre la voix du
rassemblement, de la réconciliation et de l’apaisement.
Je connais pour l’avoir servi de multiples façons en tant qu’enseignant mais également
expert des politiques publiques territoriales. Certains me reprochent de n’avoir jamais été
engagés en politique au Sénégal. Quand je vois ceux qui le sont aujourd’hui, je n’ai aucun
regret! Ce sont les mêmes qui sont là depuis les indépendances et rien n’a changé.La
pauvreté et la cherté de la vie qui assomment des millions des sénégalais et sénégalaises, la
crise, le fanatisme, le terrorisme, sans oublier les catastrophes naturelles : nous ne sommes
jamais en paix. Le cours de l’Humanité n’est pas tranquille. Il connaît d’inexplicables
assèchements, et parfois d’impensables débordements. L’homme d’Etat doit se préparer à
tout, c’est-à-dire au pire, et toujours rester vigilant, poursuivre inlassablement le combat qui
est le sien pour le progrès, pour la dignité humaine, pour la démocratie, ne pas se laisser
détourner pas les mouvements d’humeur, par les soubresauts de l’Histoire, tenir son cap. Je
suis un optimiste de l’action. Je crois que le meilleur est possible, qu’un peuple réuni autour
d’un projet commun construit sa propre histoire. Je suis convaincu que les Sénégalais
attendent aujourd’hui un choix clair vers l’égalité et la justice, un rassemblement sur
l’essentiel,et surtout de la part de celui qui doit incarner la fonction présidentielle, une
considération, un apaisement, un respect, une confiance.
La confiance ne s’achète pas. Elle se mérite. Elle ne coûte rien mais peut rapporter
beaucoup. Elle sous-tend beaucoup de choses. Elle ne résout rien par elle-même, mais elle
autorise tout si on sait la saisir. Et c’est pourquoi je veux redonner confiance aux sénégalais.
Deux grandes dates ont marqué ma vie politique, l’une violente,enmars2021 et juin 2023,
une blessure que je porte encore sur moi, j’en ai la trace, ce soir terrible ou des Sénégalais,
faute de vigilance et de lucidité face au désespoir social. Nos frères, nos fils ont trouvés la
morts dans des affrontements entre sénégalais. J’en tire des enseignements graves. Moi, je
ne laisserai pas faire, je ne laisserai pas les jeunes,les femmes, les démunis de mon pays
s’inscrire dans la fatalité et aller vers les extrêmes ou la violence. L’auto_destruction
n’arrange rien sauf à servir les intérêts de ces classes-là. Je ne laisserai personne
caricaturer les problèmes des Sénégalais sans jamais apporter la moindre solution crédible.
En revanche, je ne laisserai pas non plus utiliser la colère et la détresse, les difficultés
quotidiennes des Sénégalais pour mettre en cause nos institutions. Je me battrai, je me
battrai jusqu’à mon dernier souffle pour revigorer nos institutions démocratiques et éviter
que l’élection présidentielle soit tronquée et que les Sénégalais soient trompés par la
corruption, la régression,la courtisanerie, le clientélisme et e favoritisme.
L’autre date qui reste gravée dans ma mémoire est plus heureuse, c’est l’accession au
pouvoir de maitre Abdoulaye Wade. J’avais 29ans. Je sais ce qu’elle a représenté pour tous
ceux qui avaient attendupendant des décennies, si longtemps donc, ce moment,
l’alternance enfin, le bonheur de la victoiredu peupe avec un homme qui marqué notre
jeunesse par sa constance et son combat pour le Sénégal;Maitre Abdoulaye Wade. Il y a eu
bien sûr d’autres alternances dans notre pays:1960, une date importante car elle permet
l’accès à l’indépendance et la liberté d’un peupe de prendre en main son destin, 1981la
premièrefois en Afrique un chef d’Etat en exercice transmet le pouvoir « Ngour Ken douka
Niedd» bdisait l’illustre père Léopold Sédar Senghor, et 2012qui a vu l’accés au pouvoir du
Président Macky Sall bénéficiant d’un refus du peuple sénégalais lefait du prince et le
tripatouillage de la constitution. Toutes ces alternances nepouvaient pas avoir la même
portéecar c’est la première fois dans l’histoire du Sénégal qu’un Président sortant ne se
représentepas à sa successionet que le chef de l’opposition pourrait ne pas participerà
l’élection présidentielle.
Notre génération ne peut pas se suffiredemoments exceptionnels. Moi, je veux installer le
Sénégaldans la durée, et si je suis candidat, c’est pour renouer le fil, pour poursuivre la
marche, pour mettre en accord la politique Avec e Sénégal. Je veux, chers compatriotesici
et au delà, voir votre bonheur le 25 février 2024, la joie des sénégalais, je veux voir la joie de
la réussite du peuple, l’enthousiasme de l’audace, et en même temps les débordements de
la liberté et de l’espoir d’un lendemain meilleur pour toutes et tous. Je veux gagner avec
vous le droit de présider et changer le Sénégal.
Je connais bien notre pays, je l’ai parcouru, silonné tant de fois, sans jamais me lasser de le
découvrir. Je connais ses villes qui changent, qui créent, qui entreprennent, ses espaces
façonnés par le travail patient denos agriculteurs, sesespacesmagnifiquesaniméspar nos
éleveurs, ses rivages enrichis par le travail acharné et risqué de nospêcheurs.Je n’ignore
rien non plus de nos villages où e silence s’est fait et où la vie s’est retirée, je n’ignore rien
de ces quartiers de relégationdans nos grandes villesoù se mêlent la colère, le désespoir et
malgré tout le talent et la volonté de réussir. C’est ce Sénégal juste,équitableque je veux
avec vous servir.
Je crois dans la démocratie sociale, je crois dans le dialogue, dans la négociation, dans la co
construction mais je refuse la prise d’otage, les blocages, les archaïsmes, la violence, a loi du
plus fort, le nepotismeet le manque de courage. Le Sénégal auquel que je crois c’est celui
qui met en prison le délinquant qui a bénéficié d’un procèséquitable émanent d’une justice
indépendante.
Comme vous, je connais les difficultés des Sénégalaiset lagravité de l’heure que nous
vivons. Une crise et une inflation sans précédent déstabilisent les économies fragiles de nos
pays africains, une dette publique énorme qui fait que notre pays est à la merci desbanques
et des marchés monétaires et financiers. La zone CFA se révèle incapable de protégernos
paysde la spéculation. Notre propre pays est confronté à un chômage record et s’enfonce
dans labpauvreté autant que dans l’austérité. Le doute et le manque de confiance se sont
installés faisant croire à nos propres enfants que leur avenir est ailleurs. Je le mesure chaque
jour. Ils se muent en défiance envers nos institutions et même envers la démocratie. Ils se
transforment en indignation devant ’injustice d’un système, l’impuissance d’une politique,
l’indécence des nantis qui se sont enrichis sur le dos du peuple. Ils dégénèrent en violence
dans la rue, dans nos foyers tant sur le plan familial, socialavec cette terrible idée qui s’est
installée, qui se diffuse dans notre conscience collective : notre pays n’est plus capable de
répondre aux attentes des sénégalais en matièred’emplois, de formation, de création de a
richesse, nos enfants seraient condamnés à émigrer pour réussir eur vie.
Eh bien, c’est contrecette idée-là que je me bats. Voilà pourquoi je suis candidat à l’élection
présidentielle. Je veux redonner confiance aux sénégalais dans leur vie : le Sénégal a traversé
dans son histoire bien des épreuves, bien des crises, elle les a toujours surmontées, toujours
en refusant l’abaissement, la résiliation, le repli, jamais ensuccombant au conformisme, à la
peur, à la loi du plus fort, mais en restant fidèle aux valeurs de notre nation, en allant puiser
en elle-même le courage pour accomplir les efforts,pour garder sa fierté en redressant a
tête, en regardant lucidement le défi à affronter, en débattant et choisissant librement.
Ma conviction est qu’il n’y a pasune seule solution, une seule politique possible, quelle que
soit la gravité de la situation. L’optimisme qui me porte travaillera à étudier tous leschemins
possibles et réalistespermettant de relever les défis auxquels sont confrontés notre pays. La
voie que je vous propose, c’est le redressement dans la justice, c’est l’espérance dans la
promesseet le réalismerépublicaine.
Mais avant d’évoquer mon projet, je voudrais vous dire ma vérité. Dans cette bataille qui
s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de
nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas
élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la corruption, du clientéisme,
de l’impunité. Depuis notre indépendance, petit à petit mais surement, il a confisqué notre
démocratie nos libertés et même de nos vies.
Les rumeurs de détournements de fonds publics sont devenues légion et ont une emprise
incroyable sur notre sociétéau point cela devient la principalediscussion dans familles et
nos bureaux.Utiliser dessommes d’argent vertigineuses, afin d’acheter les parrainages de
nos concitoyens dans un déni total de l’intelligencedes Sénégalaisesetdes Sénégalais
menaçant ainsi notre démocratie.Si cela s’avère vrai, je dis fort qu’il n’est pas acceptable
que certainsparcourentaujourd’hui le pays pour acheter la conscience des Sénégalaisavec
de l’argent mal acquis au détriment des Sénégalaiseset des Sénégalais.C’est surtout
indécent dans cette période oùnos compatriotes ont du mal à boucler les deux bouts.
Cette emprisenéfasteest devenue un empire. Et a crise qui sévit depuis le covid 19, l’a
encore renforcée. Face à elle, à cette bête immonde, les promesses de bonne gouvernance,
les incantations du « plus jamais ça » sont restées lettre morte. L’Ofnac, le parquet financier
se sont succédésans résultat tangible. Ce monde, se renforce de jour en jour, ilestvecteur
de la déstabilisation qui nous visenotre pays si on n’y prend pas garde.
Si j’évoque les progrès réalisés, je ne montre pour autant aucune indulgence sur le
quinquennat qui arrive à son terme. Mais là n’est déjà plus la question. Les jugements sont
faits. Commencé dans ’espoir d’un peuple,d’une jeunesse,ce quinquennat finit dans la
virevolte, la tourmente. Plombé par des cadeaux fiscaux destinés aux grandes entreprises
étrangères, il s’achève par,la volonté de vouloir imposer un héritiercomme si onse
transmettait le Sénégalentre amis.
Un seul mot résume la fin de cette présidence : la dégradation. Tout s’est dégradé. Je ne
parle même pas des comptes publics. Je parle des conditions de viedifficiles des sénégalais,
des comportementsinappropriésde certains responsables, tout simplement de la situation
du pays. Voilà pourquoi le changement n’est pas seuement celui d’un président, Il faut aller
bien plus loin : c’est un changement de politique, de perspective, de dimension qu’il faut
offrir à notre pays le 25 février2024.
Si la corruption et la mal gouvernance sont notre adversaire, alors nous devons les affronter
avec nos moyens et d’abord chez nous, sans faibesse mais avec réalisme, en étant
persuadésque ce sera un long combat, une dure épreuve etnous devrons montrer nos
armes.
Nos armes c’est d’abord vous;le peuple sénégalais, un comportement répubicain, un
respect des institutions dans la responsabilité.
Le soupçon qui pèse aujourd’hui sur bon nombre de représentants, le manque d’efficacité et
l’insuffisance d’attitude responsable de nos dirigeants menacent notre démocratie et
affaiblit nos institutions.
La gestion financière des deniers publicsdoit être mieux encadrée et contrôlée. Des outils de
contrôle des dépenses de l’Etat et de ses satellites seront déployés. En appui au travail de
l’administration déconcentrée de l’Etat, une fonction publique territoriale capable
d’accompagner les élus locaux dans leur mission mais également garantir un
fonctionnement vertueux de nos collectivités et nos politiques publiques locales sera créée.
Nous réformerons la cour des comptes, l’inspection générale de l’Etat,l’OFNAC et le parquet
financier.
Nous proposons l’interdiction du cumul des mandats et l’exercice de toute fonction
stratégique générant du conflit d’intérêt par les élus.
Chers compatriotes, je veux instaurer la confiance duSénégaldans le monde.Je veux
maintenant vous dire ce que je veux pour le redressement de notre pays. Ce qui est en cause
n’est plus la souveraineté, quand notre territoire était sous le joug de la colonisation. Ce qui
est en cause, c’est la souveraineté du Sénégalface aux dérives interneset au clientéisme.
Voilà pourquoi je veux redresser le Sénéga, eredresser financièrement, leredresser
économiquementavec un plan Marshallindustriel.
Je veux contribuer à l’émergence d’un nouveau modèle de développement qui assure une
transformation structurelle de notre économie en économie productive, créatrice de
richesse et d’emploi de qualité, réconciliant transition écoogique, industrie du futur et
agriculture de demain. Je vais équiper mieux, structurer nos filières en faisant en sorte d’en
maîtriser toute la chaine de valeur. Les nouveles ressources comme le pétrole et le gaz
doivent être des leviers incontournables, pour innover et créer des clusters industriels
moteurs de notre développement. Pour accélérer la mise en œuvre de notre plan Marshall
d’industrialisation, nous mettrons à contribution notre diaspora en tant qu’actrice à part
entière de la réussite de nos chantiers de transformation,nous ferons de l’administration et
du numérique des leviers d’accélération du changement, nous déploierons les ressources
nécessaires au financement des projets qui ont un impact direct sur la population et nous
mobiliserons nos partenaires internationauxdans un accord gagnant-gagnant.
L’industrialisation duSénégalsera ma priorité. Je créerai une banque publique
d’investissement quiaccompagnera le développement des entreprises stratégiqueset
appuyerles projetsportés par la Diaspora.
Je favoriserai la production au Sénégalen réservantles financements et es allégements
fiscaux vers les entreprises qui investissent sur notre territoire, qui y créent et maintiennent
leurs emploisde manière durable. J’accompagnerai la Diaspora dans la mobilisation et la
protection de son épargne en créant un fonds 1% diaspora J’exigerai des entreprises qui ne respectent pas le contrat de création d’emploisqu’elles
remboursent immédiatement les aides publiqueset exonérations fiscalesdont elles ont
bénéficiées. J’accompagnerai la transformationde l’informel en entreprisesfiables et solides
car elles sont créatrices d’emploi et de richesses.
Je soutiendrai l’économie numérique en organisant avec les collectivités locales et es
industriels la couverture intégrale duSénégalen très haut débit d’ici lafin du quinquennat.
Nous créerons des dizaines de milliers d’emplois en améliorant en plus le pouvoir d’achat
des ménages.
Enfin, il n’y aura pas de développement industriel sans un effort de recherche et
d’innovation. C’est l’avenir de notre nation qui se joue là. J’ai confiance, dansnos
universitaires, dans la science, dans le progrès, dans la recherche, dans la capacité des
sénégalais d’être desinventeurs(je les connais aussi dans la diaspora)à nous donner les
produits de demain.
Redresser l’économie, développerl’industrie, mais aussi redresser les financesvoilà le cap
que je vous propose. Le niveau de la dette publique n’a jamais été aussi élevé, il faut assainir
nos finances publiques
Ce redressement, mes amis, est indispensable. Mais il ne sera possible que dans la justice,
l’union et l’égalité.Chaque nation a uneidentité. L’identitéduSénégal, c’est l’égalité.
L’égalitédes sexes, l’égalité des chances, l’égalité fiscale,l’égalitétout courtdoit concerner
tous les domaines de la vie en société.L’égalité,c’est aussi le meilleur accès pour tous à
l’éducation dans de meilleures conditionsavec l’objectif zéroabrisprovisoires, unlogement
digne de ce nompour chaque sénégaais avec un plan massif d’accès à la propriété.
L’égalité, l’égalité toujours, l’égalité pour la santé! La santé reproductive des femmes sera
élevée au rang de priorité nationale. Tous les centres de santé du Sénégal seront équipés
d’un plateau médical capable de répondre à un suivi correct des grosses et des capacités
d’intervention rapide en cas de besoin. Par conséquent Le personnel médical quaifié sera
formé et mis à disposition à cet effet. Les maladies chroniques seront prises en charge et la
prévention sera un axe d’intervention privilégié
Je sais que le combat sera rude, qu’on cherchera à faire peur, qu’on inquiètera… Si demain
nous sommes en responsabilité, ceux à qui l’on prendra feront davantage entendre leur voix
que ceux à qui l’on donnera. Je sais qu’il n’y aura pas de manifestation pour nous soutenir.
C’est rare, c’est exceptionnel. Mais ilpeut y en avoir pour nous contester. Je sais que
certains chercheront à nous faire peur et à effrayer nos concitoyensalors qu’elles ne
trouveront qu’avantage dans lesréformesque nous présenterons.
Le quinquennat s’ouvrira donc sur des réformes de structure, celles qui constitueront un
redressement dans la justice, le redressement économique, la réforme fiscale, le pacte
éducatif, la décentralisation, un plan offensif pour la diaspora. Nous traiterons aussi les
urgences, l’emploi, et notamment l’emploi des jeunes, le logement, la santé. Mais c’est
ensuite que nous pourrons redistribuer ce que nous aurons créé, ce que nous aurons
fabriqué, ce que nous aurons engagé, ce que le pays aura pu, par son redressement,
favoriser. Voilà les temps qui doivent être proposés.
Mais je ne perdrai pas un seul instant, pas un seul instant, du mandat qui me sera confié.
Je veux, je veux que nous allions ensemble vers le Sénégalde demain! UnSénégaldu travail,
du mérite, de l’effort, de l’initiative, de l’entreprise, où le droit de chacun s’appuiera sur
l’égalité de tous. UnSénégalde la justice, estcelle d’un serviteur et non d’un maître. Un
Sénégalde la solidarité, où aucun des enfants de la Nation ne sera laissé de côté. UnSénégal
du civisme, où chacun demandera non pas ce que le pays peut faire pour lui, mais ce que lui,
peut faire pour le pays! Un Sénégal dela diversité où chacun apportera sa différence, mais
dans l’unité, où le pays se retrouve dans ce qui ’élève, dans ce qui le réunit, le dépasse, un
Sénégalde la confiance où toutes les forcesqui leconstituent se mobilisent pour l’avenir!
Voilà le choix, chers parents, voilà le choix qui vous attend. Toujours le même, un Sénégal
libre mais exigeant
Mobilisons-nous, rassemblons-nous et dans quatremois, nous ferons gagner l’espoir dela
jeunesse,nous ferons gagner la dignité de la femmela dignité commune à tous les hommes,
nous ferons gagner lasolidarité organisée vis-à-vis des plus faibles.
Vive Rosso!vive le Sénégal !Vive la République!
Amar THIOUNE
Candidat à l’élection présidentielle 2024
M.A.N.A (Mouvement Authentique National Africain)
•C’est moi
•Je le peux
•Je suis prêt
•Ensemble nous vaincrons pour le Sénégal »