Dans la cité tricentenaire de Saint_Louis, le retard noté au niveau des travaux de réhabilitation de la grande mosquée du Nord fait toujours parler. Sur place, le sujet est restée d’une brûlante actualité. Au surplus, depuis le lancement officiel des travaux, par le président Macky Sall, il y a quelques années, déjà, la question ne cesse de soulever des vagues dans la ville de Mame Coumba Bang. Mieux, le sujet refait surface, avec plus d’ampleur, à chaque veille de korité et de Tabaski. L’édition 2020 de la fête de l’Aid El Kébir ne fait point exception à la règle. Aujourd’hui, nombreux sont les observateurs, usagers et autres populations de la vielle ville qui se posent des questions sur l’arrêt des travaux. Selon nos sources, l’achèvement de ce projet bute sur la prise en charge des travaux supplémentaires provenant du changement de programme des travaux. Étant entendu que, le projet inital de réhabilitation de la dite mosquée est, finalement, passé à un projet intégralement neuf. Une nouvelle donne qui est venue bouleverser tous les plans, notamment ceux de l’entreprise en charge des travaux a glané le site de référence www.miroironeline.com. Surtout du fait de sa soudaineté et son imprèparation. La grande mosquée de Saint_Louis est un monument historique, classé et sa gestion relève du domaine public.Et le projet initial de réhabilitation s’est, préalablement, fondé sur le maintien de la structure du bâtiment existant. Or, après les sondages et études structurales, le bureau de contrôle technique a recommandé la démolition intègrale de l’ouvrage. D’autant que le bureau d’architecture et de la conservation a les coudées franches, pour procèder au contrôle technique et aux études géotechniques des travaux. La gestion du projet repose sur le principe de l’évaluation contradictoire par la mise en présence des parties, en cas de divergences ou de conflits.Seulement, jusqu’à présent, cette difficulté de taille subsiste et persiste entre le bureau d’architecture et de la conservation et l’entreprise en charge des travaux de restauration. Ce, suite au changement de programme de construction qui a entraîné le chamboulement dans l’économie du marché. Outre ces aspects techniques et leurs effets collatéraux qui plombent la poursuite des travaux de la grande mosquée de Saint_Louis, s’ajoute le retard dans le décaissement des fonds destinés aux travaux. A titre d’exemple, le dernier paiement date du mois de Mai 2019 pour une facture certifiée en Mai 2018. Depuis lors, poursuivent nos informateurs, aucun epaiement n’a été enregistré, en dépit de l’état d’avancement » satisfaisant » des travaux. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Les démarches entreprises par les plénipotentiaires de l’entreprise en charge des travaux, pour aplanir les difficultés, sont restées vaines. Au niveau local, dans la capitale du Nord, comme dans les arcanes du Palais de la République, avec l’entourage du chef de l’État, les sollicitations pressantes des responsables de l’entreprise sont restées des lettres mortes parce que n’ayant rencontré aucune oreille attentive. Autrement dit, l’impression qui se dégage, avec des forces tapies dans l’ombre qui font tout pour saper la dynamique positive de réhabilitation de la grande mosquée de Saint_Louis, rappelle, à bien des égards, le modus operandi usité pour » enterrer » les projets déjà ficelés ou financés qui n’aboutissent jamais. Comme la mosquée et le dara moderne de Guet_Ndar, la place Faidherbe, le tribunal sis à la descente du pont Faidherbe, dans le faubourg de Sor, la Maison de Lille, l’Agropole de Mpal et la liste est loin d’être exhaustive.