_ « Depuis 2010, des houles exceptionnelles frappent régulièrement la Langue de Barbarie et surtout le quartier de Guet Ndar qui est le plus densément peuplé de cette bande de terre située entre le fleuve Sénégal et l’Océan Atlantique. Des dégâts matériels importants sont ainsi régulièrement enregistrés et en 2017, une partie des 106 concessions sinistrées ont été relogées à Khar Yalla par les autorités administratives. Face à cette situation, l’Etat du Sénégal, avec l’appui de partenaires techniques financiers dont la Banque Mondiale, a envisagé d’assister la ville de Saint-Louis à travers une initiative dénommée Projet de Relèvement d’Urgence et de Résilience à Saint-Louis (SERRP). Cette intervention qui s’inscrit dans un cadre plus large du programme de villes durables aura pour objectif le renforcement de la résilience de la ville de Saint-Louis face au changement climatique. C’est ainsi que ces ménages installés dans des conditions précaires sur le site inondable de Khar Yalla ont été relogés par le SERRP sur un site aménagé à Djougop, octroyé par la Commune de Gandon. Parmi les activités envisagées par le SERRP, figure également la libération d’une bande de sécurité de 20 m de large sur la Langue de Barbarie entre la mer et les quartiers de Guet Ndar, Goxu Mbacc, et Ndar Toute, pour sécuriser les populations installées en front de mer et réduire les dégâts causés par l’avancée de la mer en attendant qu’une solution pérenne soit trouvée . Le déplacement et le relogement des ménages et activités sur la Langue de Barbarie, ont nécessité le déclenchement de procédures opérationnelles de protection des personnes et de leurs actifs, notamment la Politique Opérationnelle 4.12 sur la réinstallation involontaire. Ainsi, pour se conformer au cadre législatif et réglementaire du Sénégal en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique et à la politique opérationnelle de la Banque Mondiale en matière de réinstallation involontaire, ce Projet a requis la préparation d’un PAR pour prendre en charge les populations affectées de la Langue de Barbarie à Saint-Louis.
Ce plan vise à prévenir et gérer de façon équitable les éventuelles incidences qui pourraient découler de la mise en œuvre des opérations de déplacement des populations affectées par la libération de la bande des 20 m de la Langue de Barbarie et être en conformité avec la législation sénégalaise et les exigences de la Banque Mondiale en matière de réinstallation (notamment la PO 4.12). La mise en œuvre de ce PAR a démarré depuis 2020 et la dernière situation des conciliations fait état de 628 PAP déjà conciliées sur 720 recensées. Au total, ce sont environ 15 000 personnes qui seront déplacées et réinstallées (11 808 personnes affectées de la Bande des 20 mètres et 3278 personnes sinistrées). Dans le but de mieux organiser le déplacement et le relogement de ces populations affectées, un plan est préparé. Il présente la méthodologie d’élaboration du schéma d’attribution des logements, le plan de déplacement et de relogement des populations, ainsi que les mesures accompagnatrices à mettre en œuvre avant, pendant et après le déplacement et la réinstallation des dites populations.
Ledit plan sera partagé et validé en atelier par le Comité ad hoc qui est chargé spécifiquement du recensement des PAP à Djougop, de l’établissement de la liste officielle des populations sinistrées de la Langue de Barbarie, de la validation, de l’évaluation des biens affectés, de l’accompagnement du processus de compensation et d’assistance des PAP, etc. Les présents termes de référence sont élaborés afin de définir les orientations dudit atelier de partage du plan de déplacement et de relogement des populations sinistrées et affectées.
L’objectif principal de cet atelier est de partager le Plan de déplacement et de relogement des populations sinistrées et affectées avec le Comité ad hoc et les parties prenantes clés. Les objectifs spécifiques sont les suivants : – valider les critères d’éligibilité et faire la revue de l’approche proposée pour l’attribution des logements ; – partager et valider le schéma de déplacement et de relogement ; – discuter des modalités de déplacement et autres mesures accompagnatrices ; – présenter le plan de répartition (préparé par le Consultant SIG), qui constitue la base de travail pour l’élaboration du schéma d’attribution des logements ; -de élaborer la feuille de route pour les prochaines étapes (mise en œuvre du plan d’action opérationnel) ».