_ Certes le commun des mortels retiendra que le Walidane de Diaglé a gagné la première édition du « Tournoi de la Fraternité et de l’ Amitié », organisée par Swami Agri, face aux Guélewars de Mbane aux tirs aux buts, aprés un score nul et vierge dans le temps réglementaire. Mais, au delà du grand rassemblement, de l’émotion et des scènes de jubilation générées par la victoire, se « cache » une volonté commune des responsables de Swami Agri et des populations de sceller la paix des braves. Ayant la claire conscience que tous les protagonistes d’une guerre finissent, toujours, par se retrouver, d’une façon ou d’une autre, autour d’une table pour négocier, les parties prenantes de la légendaire tension foncière de Mbane s’évertuent, à présent, à fumer le calumet de la paix. Pour ne plus perdre de temps et travailler à rentabiliser les énormes potentialités de Mbane, ses environs immédiats et son arrière_pays.
Sous ce rapport, en attendant d’explorer d’autres pistes, aprés les efforts faits, depuis des années, dans la santé, l’éducation, le social entre autres, le sport, notamment le sport_roi, reste un créneau porteur. Les deux parties, à l’aune de l’ambiance bon enfant qui a sanctionné cette finale, aux allures d’un rendez_vous du donner et du recevoir, trouvent, ainsi, un terreau fertile pour une cohabitation, sans anicroche, dans cette partie du Walo. Le chemin est, dans ce dessein, balisé pour un partenariat gagnant-gagnant entre la société spécialisée dans la culture de pomme de terre et autres féculents et les populations autochtones. Quand bien même, certaines réticences sont, encore de mise, au niveau de certains villages.
Mbane dans son entièreté, à l’image de bon nombre de contrées du département de Dagana, regorge de terres arables, d’eau, de main_d’oeuvre favorables à la pratique de l’agriculture. Telle une dame, « gâtée » par la nature, parée de ses plus beaux atours, objet de toutes les convoitises, s’offrant aux décideurs comme un coeur à prendre, Mbane peine à trouver le juste équilibre entre la mise en valeur et l’exploitation des terres aptes à l’agriculture intensif devant contribuer à la recherche effrénée de la souveraineté alimentaire telle que prônée par les nouvelles autorités sénégalaises et l’acceptation par les populations de l’omniprésence de l’agrobussnes « qui accapare les terres léguées par nos ancêtres» continuent_elles de clamer.