_ « Les infections sexuellement transmissibles (IST) constituent un problème majeur de santé
publique dans le monde. Chaque jour, plus d’un million de personnes contractent une
infection sexuellement transmissible dont 80% vivent en zone tropicale. En 2020, l’OMS
estimait à 374 millions le nombre de personnes ayant contracté l’une des quatre IST suivantes
: chlamydiose (129 millions), gonorrhée (82 millions), syphilis (7,1 millions) et trichomonase
(156 millions) [1]. D’après les estimations, plus 300 millions de femmes ont une infection à
HPV, principale cause de cancer du col de l’utérus et de cancer anal chez les hommes ayant
relations sexuelles avec des hommes. De plus, les IST ont de profondes répercussions sur la
santé sexuelle et reproductive dans le monde avec comme conséquence l’infertilité, des
risques élevés de faible poids de naissance, à des prématurés et également à des enfants mort-
nés. Par ailleurs, ces IST sont reconnues comme étant des cofacteurs de la transmission du
virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Cette dernière constitue toujours une
préoccupation majeure pour les autorités de santé du fait de son diagnostic tardif et des
infections opportunistes responsables d’une mortalité élevée .
Les programmes de lutte établis dans nos pays à ressources limités par l’Organisation
Mondiale de la Santé ont certes fait régresser les IST comme la syphilis, le chancre mou, la
lymphogranulomatose vénérienne, la gonococcie.
Bien que la surveillance des IST ait été largement institutionnalisée dans presque tous les
pays, les systèmes de surveillance restent peu développés, excepté dans les pays occidentaux.
Toutefois, les quelques données disponibles tendent à montrer qu’il existe une forte morbidité
chez les personnes à comportements sexuels à haut risque. Et durant ces dernières années, on
note une recrudescence des cas d’IST en raison du relâchement des mesures de protection ».