_ A terme, le site de recasement de Diougop, point de chute des populations victimes de l’avancée de la mer, sur la Langue de Barbarie, va accueillir, quelque 11 mille personnes. Déjà, un problème d’approvisionnement en eau potable se pose. D’où l’importance de s’attaquer, d’ores et déjà, à la racine du mal. Voilà pourquoi la semaine consacrée au liquide précieux, au niveau mondial, a été une occasion pour plancher sur cette question d’actualité. Surtout au niveau du site de Diougop.
Pour rappel, « en 1992, la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED) a recommandé qu’une journée internationale soit consacrée aux ressources en eau douce. Le 22 décembre 1992, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait la résolution A/RES/47/193 déclarant le 22 mars 1993 première Journée mondiale de l’eau. Pour renforcer l’action mondiale, l’Assemblée générale a proclamé la Décennie internationale d’action « L’eau, source de vie » (2005-2015) et l’actuelle Décennie internationale d’action « L’eau et le développement durable » (2018-2028). Cette dernière met l’accent sur le développement durable et la gestion intégrée des ressources en eau à des fins sociales, économiques et environnementales, et sur la mise en œuvre et la promotion des programmes et projets connexes. La Journée mondiale de l’eau attire l’attention sur l’importance de l’eau douce et permet de plaider pour la gestion durable de cette ressource naturelle. Il s’agit d’agir pour lutter contre la crise mondiale de l’eau, en appui à l’ objectif de développement durable (ODD) 6 : eau et assainissement pour tous d’ici 2030.
Au Sénégal, le système de gestion de l’eau est issu d’une série de réformes entreprises au début des années 1990 à l’instigation notamment de la Banque mondiale, qui s’inscrivent dans un contexte général de retrait de l’État des services essentiels.La réforme institutionnelle de 1996 a conduit à la création de trois structures :la SONES (Société Nationale des Eaux du Sénégal), société de patrimoine chargée de promouvoir les investissements relatifs aux infrastructures et équipements ;la SDE (Sénégalaise des Eaux), chargée de l’exploitation technique et commerciale du service d’approvisionnement en eau potable ; l’ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal), un établissement public à caractère industriel et commercial chargé du développement et de l’exploitation des infrastructures et équipements du secteur de l’assainissement collectif et autonome des eaux usées et du drainage des eaux pluviales.Cependant l’accès à l’eau potable demeure un problème au Sénégal, pour certaines populations, en particulier celles des quartiers pauvres ainsi que des zones rurales. De nombreuses localités ne disposent pas encore d’eau courante à domicile et s’approvisionnent à partir des puits et bornes fontaines publiques.C’est dans ce contexte que le SERRP a impliqué le service SEN’EAU dans son programme d’animation et d’éducation citoyenne qui est lancé lors de la célébration de la journée internationale de la femme. Un programme qui vise à vulgariser les principes de bonne gouvernance et la règlementation dans les domaines du cadre de vie, de l’hygiène et de la sécurité du site de relogement définitif de Diougop. Au regard des conditions difficiles de l’approvisionnement en eau dans le site de relogement provisoire, il serait important de porter la prochaine étape du programme d’animation sur la problématique d’accès à l’eau potable. Une occasion de célébrer la semaine mondiale de l’eau avec les acteurs techniques et la cellule mixte de Diougop (CGS et CVD).Une journée de l’eau a été célébrée par une mobilisation sociale le 29 mars 2023 à Diougop ».