_ Sur les 16 Centres de Formation Professionnelle Agricole, sous tutelle du ministère de l’agriculture, dont dispose le Sénégal, seul celui de Saint_Louis présente un tableau reluisant. Pour les autres, c’est le désert, le délabrement total. Aprés avoir sillonné le pays en vue de faire l’inventaire des équipements, du patrimoine bâti et du foncier de l’ensemble des Centres de Formation Professionnelle Agricole, Serigne Cissé, le chef du Bureau de la Formation Agricole du ministère de l’agriculture, a fait ce constat. Un tel état de fait ne favorise pas une contribution honorable de ces centres dans le cadre de la volonté étatique d’atteindre la souveraineté alimentaire, dans les plus brefs délais.
Ainsi, pour redorer le blason des Centres de Formation Agricole en les dotant d’équipements et de personnel de qualité, à défaut de bénéficier de la coopération comme à Saint_Louis, Serigne Cissé d’ inviter les projets et les programmes localisés au ministère de l’agriculture de venir jouer leur partition.
En réalité, le chef du Bfpa considère que le premier intrant de la base productive demeure les ressources humaines. Ce qui prouve que les projets et programmes ne doivent pas laisser en rade la viabilité des centres dans leur Ptba. D’autant que, selon notre interlocuteur, la formation des ressources humaines est le premier levier pour aller sûrement vers la souveraineté alimentaire.
Dans la foulée, le chef du Bfpa n’a pas manqué de saluer l’anticipation du ministre Aly Ngouille Ndiaye qui a accepté de sortir 40 millions pour la formation pédagogique des formateurs des centres. Ce qui est, à l’en croire, une source de motivation qui va impacter positivement sur la carrière des formateurs.
Pour rappel, les Centres de Formation Professionnelle Agricole ont une mission de formation initiale et continue pour les jeunes, les producteurs et entrepreneurs agricoles du Sénégal.
D’ailleurs, le ministère, dans le cadre du budget_ programme, doit enrôler, chaque année, 500 jeunes dans les métiers de l’agriculture.
C’est pourquoi, le chef du Bfpa a plaidé pour un projet ou un fonds au
ministère de l’agriculture, de l’équipement et de la souveraineté alimentaire
dédié, uniquement, à la formation professionnelle agricole et rurale et l’érection du Bfpa en direction nationale pour une meilleure prise en charge des statistiques en matière de formation agricole.