Tabaski à Guet_Ndar : L’ Imam Rathib Invite le Président Bassirou Diomaye Faye à Venir Constater de Visu leurs Difficultés

_ Dans le populaire quartier des pêcheurs de Guet_Ndar, la conjoncture difficile n’épargne point les populations. Jadis habitués à la prospérité et à l’abondance, les guetndariens sont obligés d’être à la page pour joindre les deux bouts. Tout est revu à la baisse et le train de vie en a pris un sacré coup. Mettant à profit son sermon, à l’occasion de de la fête de l’ Aid El Kébir, l’ Imam rathib a porté, en écho, les doléances et autres complaintes des populations. L’ Imam rathib de Guet_Ndar d’inviter, dans ce dessein, le chef de l’ Etat à faire le déplacement de Ndar, de séjourner en bordure de mer en vue de découvrir le quotidien des populations autochtones. En somme, le saint homme souhaite que le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye vienne constater, de visu, les difficultés auxquelles les populations sont confrontées.
Il faut dire qu’ après avoir dirigé la prière, déclamé son sermon, le guide religieux n’a pas manqué, face à la presse, de plaider la cause des populations de cette partie de la Langue de Barbarie. A l’en croire, les pirogues arraisonnées en Mauritanie, la brèche ou canal de délestage qui continue de faire des décès, le désarroi des habitants de « la bande des 40 mètres » menacés de déguerpissement, les effets collatéraux de l’exploitation du gaz et du pétrole avec l’interdiction de la pêche dans la zone poissonneuse de Diattara, sont autant de problèmes notés dans ce quartier des pêcheurs. Estimant qu’il est temps que le choix des quelque 30 mille habitants de la Langue de Barbarie, lors du scrutin présidentiel du 24 Mars dernier, soit sanctionné de résultats et de retombées, Imam Ousseynou Sène de rappeler au successeur de Macky Sall que Guet_Ndar et toute la Langue de Barbarie s’offrent à lui comme un énorme cahier de doléances. La découverte et, maintenant, l’exploitation des hydrocarbures aux larges de Saint_Louis Offshore, loin d’être une aubaine pour les populations, se présentent comme une malédiction. Tant le mal être ambiant noté il y a quelques mois, fait de la résistance. Endossant, ainsi, ses habits de guide et incarnant le leadership local, l’ Imam Rathib, Ousseynou Sène espére que son appel ne va pas tomber dans l’oreille d’un sourd.