» A l’ Université Gaston Berger de Saint_Louis, le projet Acsa * Sécurité Alimentaire et Adaptation au Changement Climatique dans les
Systèmes agricoles des petits producteurs du Delta du Fleuve et de la Zone des Niayes * prend ses quartiers. L’ agriculture familiale occupe une part importante des activités agricoles de la planète.
Près de 40 % de la population mondiale vit et travaille dans une exploitation familiale et produit
3/4 de la production mondiale (Courcoux, 2014). A la base des économies locales, les exploitations
familiales renforcent l’autonomie et la subsistance des peuples, et jouent donc un rôle dominant
en matière d’éradication de l’insécurité alimentaire et de la faim (FAO, 2014).
Le projet ACSA, dans sa première phase a permis de mettre en place une plateforme
d’innovation, lieu d’échange multi-acteurs, pluridisciplinaires au sein de laquelle sont réunies
producteurs, commerçants, techniciens, chercheurs, organismes de développement, collectivités
locales et décideurs. Cette plateforme dénommée INNOVACSA permet à terme, de co-construire
des outils de diagnostic et d’aide à la décision pour mieux aider les exploitations familiales à mieux
utiliser les informations agro-climatiques et de marché et définir les meilleures options
d’adaptation face au changement climatique. Elle regroupe l’ensemble des acteurs évoluant dans
le milieu du développement agricole du Delta et de la zone nord des Niayes. Ces acteurs sont les
productrices des localités (Diama, Gandiaye, Diagambal, Ross Béthio, Mboundoum, Gandiole et
Potou), les commerçants de certaines de ces localités, les techniciens (ANCAR, SAED, ARD), les
chercheurs (UGB, ISRA), les ONG, les mairies et les préfectures (Ndiaye et Potou).
Les agricultrices de la plateforme INNOVACSA évoluent dans des activités agricoles de très petite
taille, de faible productivité, de faible rendement. Certaines d’entre elles aspirent de plus en plus
à diriger leurs propres activités agricoles (aussi bien dans la production, la transformation et la
commercialisation). Leurs apports socio-économiques et leur potentiel de création d’entreprise
demeurent largement non reconnus et inexploités.
L’entrepreneuriat des femmes en milieu rural peut contribuer à la croissance économique de la
vallée et représente clairement un potentiel sous-exploité dans cette zone. Pour de nombreuses
femmes dans ce milieu rural, l’entrepreneuriat fait partie d’une plus large stratégie visant à
accroître leurs sources de revenus et atteindre une autonomie.
C’est dans ce sens que les femmes constituées en groupe de projet ont été formées en étude de
marché, montage de projet et pitch, et ont été accompagnées dans l’établissement du business plan.
Ainsi, 27 plans d’affaires des projets identifiés dans les sept zones ont été finalisés après plusieurs
semaines d’accompagnement par des experts de l’entrepreneuriat.
Le projet ACSA, à travers le financement de OSIWA propose des accompagnements financiers
aux 10 meilleurs projets sélectionnés par un jury et présentés par les porteuses devant les différents
partenaires « .