L_ La société civile sénégalaise impute l’engrenage de la violence, notée présentement au Sénégal, à la classe politique. Interrogé, en marge d’un séminaire zonal de formulation de la contribution de la société civile au plan national de développement, le président de Commission Nationale des Acteurs de la Société Civile pour le Suivi de la Politique Économique et Sociale ( Casc), a demandé aux acteurs du jeu politique à savoir raison garder. « Les acteurs de la société civile jouent un rôle essentiel dans la médiation pour la tenue du dialogue national; et on l’encourage, vivement. Parce que c’est autour du dialogue qu’on pourra régler ces problèmes. Au delà de la politique, il y a des problèmes essentiels qui interpellent le gouvernement et les populations. Les difficultés que vivent les populations devraient beaucoup être mises en exergue ». « La seule politique ne devrait pas bloquer les efforts à faire pour les autres secteurs d’activités. Il y a, énormément, de défis par rapport au développement économique du Sénégal » souhaite_il.
Estimant, ainsi, que cette montée d’adrénaline est relative à la sempiternelle question du 3 éme mandat, Ibrahima Fall d’inviter la classe politique à mettre à profit le dialogue national pour régler, définitivement, la question du 3 éme mandat ainsi que sa durée. « Ce sont les acteurs politiques qui ont pris le pays en otage. Personne ne peut travailler. Tous les secteurs sont bloqués à cause des acteurs politiques. Ils doivent mettre, au devant, l’intérêt général du Sénégal pour que le pays puisse fonctionner » explique_t_il. Ibrahima Fall renchérit en ces termes : « il faudrait qu’il y ait un terrain d’entente et qu’on aille à des élections transparentes dans un respect strict des textes constitutionnels du Sénégal. Il faudrait qu’on puisse systèmatiser le dialogue et qu’ il y ait des conclusions qui seront opérationnelles avec un consensus de tous les acteurs ». Face à la presse, Ibrahima Fall n’a pas manqué de rappeler qu’ » en 2011, on pensait que la question du 3 éme mandat était un vieux souvenir. Aujourd’hui, on est entrain de vivre la même situation et on note que la question persiste, toujours, à cause des acteurs politiques ».