Snobé par ses Responsables : Pastef Gandon Peste son Mal être

_ « Le PASTEF, à l’instar de tous les partis politiques , se caractérise par sa vision constituée de l’ensemble des idées, des objectifs et des valeurs qu’il promeut, défend et cherche à mètre en œuvre dans la société. Elle se manifeste dans un programme politique et dans son action au quotidien .

Au sortir d’un an et demi d’exercice du pouvoir, soit 15 mois correspondant au 1⁄4 de la durée du mandat, une première évaluation de la contribution , la participation et l’implication de parti en tant que porteur et socle du projet parait nécessaire.

Ayant franchi le premier palier de la conquête du pouvoir à l’issue des élections présidentielles et législatives de 2024, le temps présent est celui de l’exercice du pouvoir équivalent à celui de la mise en œuvre de la vision et du projet de société que nous avons préconisé. De la réussite de celle-ci dépend en grande partie la conservation du pouvoir.

Mener une réflexion sur une telle thématique soulève plusieurs axes d’approches possibles.
Conscients de ces diversités d’angles d’analyse, nos propos seront orientés vers les enseignements très pour cette période aux défis et enjeux auxquels le parti doit faire face, pour conclure par des recommandations et pistes de solutions.

I- Les enseignements près de 15 mois de gouvernance :
L’ascension du parti au pouvoir, après d’âpres combats parsemés de péripéties les plus saugrenues les unes que les autres, symbolise la victoire du collectif sur l’individuel, de l’altruisme sur l’égoïsme, de la franchise sur l’hypocrisie.
Avec l’arrivée du parti au pouvoir, la rupture devient le leitmotiv des discours aussi bien des autorités politiques qu’administrative.
Cette rupture prônée, devrait permettre de résoudre les problèmes qui secouent et plombent la société sénégalaise.
Cela passe par des méthodes de gestion inclusives, par l’exigence d’une démarche managériale.
Toutefois, un regard critique posé sur les pratiques et le vécu laisse transparaitre un fossé abyssal.
La base militante, cheville ouvrière, est complètement désorientée, confrontée à de sérieuses difficultés.

La première est liée à la non implication des strutures et militants à la base en général, dans l’exécution des projets et programmes éta8ques. Cette situation est problématique . En effet, comment expliquer ou même justifier que le pouvoir puisse ignorer ou laisser en rade cette force militante et patriotique qui, dans l’opposition , a été l’initiatrice et maitresse d’œuvre d’actions hautement citoyennes et appréciées par l’ensemble de la population.

Le second enseignement a trait à la déconnexion entre l’Etat et le parti.
L’arrivée de notre parti au pouvoir qualifiée par la plupart des militants, des sympathisants et observateurs, de révolution, peut être lue et analysée par plus d’intelligibilité sous le prisme du changement. Changement avec ses deux versants : le changement dans la continuité et le changement dans la rupture.
Au plan factuel, nous pouvons sans risque affirmer que le changement dans la constitution correspond à la situation que nous vivons. S’il est vrai qu’il y a changement à la tête de l’exécutif et de certains de ses démembrements, il n’en demeure pas moins que tous les secteurs et ce, à tous les niveaux, soient sous la coupole des caciques et/ou des hommes de l’ancien régime et affidés.
Tout militant peut constater de visu autour de lui, dans sa localité que ce sont les mêmes hommes et les mêmes femmes qui nous ont, soit combaBus farouchement, soit ont été des fonctionnaires en connivence avec nos adversaires à la tête de tous les postes de décision.
Accepter cette situation de fait sous couvert d’un esprit républicain, c’est vouloir soumettre l’Etat à une métamorphose ininterrompue, nonobstant que ces acteurs

possèdent la capacité d’absorber les réformes, de les dissoudre ou de les détourner en fonction de leurs intérêts.
L’animal frémit un moment et reprend toujours sa forme initiale .
Le troisième et le dernier enseignement relève de l’effritement de la fraternité et de l’éthique, socles du parti.
La promotion à des postes de responsabilité de certains de nos frères patriotes avec qui nous avons cheminé et traversé les épreuves et les combats dans l’opposition , frères avec qui nous avons subi l’oppression et les brimades, frères avec qui nous avons également partagé des moments de communions intenses, fut accueillie avec joie et foi.
Cependant, au contact des ripoux du pouvoir, certains s’embourgeoisent, reproduisent les viellent pratiques clientélistes tout en s’entourant d’une arrière cours aux antipodes des principes et valeurs du parti .
En conséquence, les luttes intestines et sournoises refont surface.
Une volonté manifeste de transférer les frères de lutte d’antan en courtisans s’installe insidieusement par le truchement de position offertes. Chez les nouveaux promus, l’éthique de conviction et celle de responsabilité cèdent la place à leurs ambitions démesurées.
Le travail de terrain, le contact sincère, l’animation et la vulgarisation du projet relégués au second plan au profit d’activités de parrainage avec pour finalité le culte du personnage ».

Author: miroir