Bango : Une localité en pleine mutation laissée à elle_même

A quelque chose, malheur est bon dit l’adage. Le dernier accident mortel en date avec le meurtre perpétré par un jeune tailleur, par le biais d’une paire de ciseaux, dans la nuit de Mercredi à Jeudi, sur un de ses compagnons de toujours, au delà de la charge émotionnelle qu’il charrie, a le don de placer le quartier Bango sous le feu des projecteurs. Le drame est juste la suite logique d’une dispute qui a mal tourné entre des individus qui auraient perdu le Nord, sous l’emprise d’une soudaine montée d’adrénaline, selon certaines indiscrètions. Au menu de la discussion, qui a viré au drame, comme c’est le cas dans bon nombre d’ateliers et autres lieux de couture en cette veille de Tabaski, où les nuits blanches entre copains sont d’usage, le prix du mouton, la dernière Can, la rivalité entre les Asc avec le démarrage prochain des navétanes, le début des championnats européens, les difficiles conditions de vie des populations, le scandale PetroTim avec l’Affaire Aliou Sall, la querelle de leadership au sein de l’Apr entre les ténors Mary Teuw Niane et Mansour Faye et tutti quanti. Aujourd’hui, selon certaines personnes averties, le quartier Bango, en pleine extension, avec l’arrivée massive de populations venues des quatre coins de la capitale du Nord, doit être surveillé comme du lait sur le feu. Nos sources, bien au fait des mutations internes notées ces dernières années dans ce patelin, jadis havre de paix, où les populations autochtones aux méthodes toujours ancestrales, peinent à suivre le rythme imprimé par leurs nouveaux voisins, expliquent que ce melting_pot, s’il n’est pas bien encadré, est lourd de dangers. Ici, l’on parle même de bombe à retardement. Ce, d’autant qu’à Bango, sont localisés l’aéroport qui serait en voie d’extension avec la découverte du PétroGaz, le camp militaire, le Prytanée Militaire Charles Tchoréré ou Pms, l’usine de pompage de la Sones entre autres. A cela s’ajoute le fait que des autorités comme le ministre_maire de Saint_Louis, l’ancien ministre de l’enseignement supérieur, le directeur général de l’Olac, l’ adjointe au maire de Saint_Louis et la liste est loin d’être exhaustive habitent dans ce quartier à la périphérie de la place Faidherbe. En dépit de tout cela, le quartier Bango reste la localité la moins éclairée de la cité tricentenaire de Saint_Louis. L’une des plus sales aussi avec des tas d’immondices à chaque coin de rue. Le déficit d’assainissement est criard dans ce bled qui gagnerait, aussi, à bénéficier d’un plan de lotissement. Last but not least, l’utilisation de chanvre devient monnaie courante à Bango et la fraude y a pignon sur rue avec la proximité avec la Mauritanie voisine Autrement dit, crois savoir le site de référence www.miroironeline.com, le quartier Bango, aujourd’hui à la croisée des chemins, s’offre aux décideurs et aux autorités compétentes comme un énorme cahier de doléances.