Emigration Clandestine : 5192 Interpellations en 2024 au Sénégal

_ En 2024, 5192 personnes ont été interpellées, au Sénégal, dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine. Parmi celles-ci, 407 considérées comme les organisateurs, ont été sous mandats de dépôt. C’est le secrétaire particulier du contrôleur général au comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière qui a fait cette révélation. Massamba Diakhaté participait à une session de formation des membres du comité de lutte des régions de Matam, Louga, Saint_Louis,
sur la collecte de données sur le phénomène.
La matrice de suivi des déplacements (Dtm) est un système qui capture et suit les déplacements et mouvements de population. Ce système a été conçu pour collecter, traiter et disséminer des informations régulières afin d’offrir une meilleure compréhension des mouvements de populations et des besoins changeants sur les lieux de déplacement ou de transit. Selon les termes de référence de l’ atelier, l’Oim travaille avec les autorités nationales, locales et des partenaires locaux pour mieux appréhender et connaître les mouvements migratoires à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre. C’est dans ce cadre que le premier point de suivi des flux de populations (Flow Monitoring Points – FMP) a été installé en avril 2017 sur plusieurs lieux de transit importants à Tambacounda. Cela permet
d’observer, plus particulièrement ,les mouvements quotidiens des bus de voyageurs en provenance et à destination du Mali, de la Gambie et de la Guinée. En avril 2019, afin de mieux suivre les flux, ce point a été déplacé au Nord de la région de Tambacounda, à Kidira, et un autre point Fmp a été installé dans la région de Kédougou, à Moussala, au niveau de la frontière entre le Mali et le Sénégal.
Toujours, selon le document administratif ayant trait à cet atelier de formation, les points de Kidira et de Moussala ont permis de suivre de près les flux de populations entre le Sénégal, le Mali et la Guinée jusqu’en avril 2021. Entre avril 2021 et septembre 2021, en raison des contraintes Covid-19 et du manque de financement, les activités liées à la mise en place et au suivi des Fmp ont été suspendues. Si en 2017, la mise en place des point Fmp à l’Est du pays sur la frontière avec le Mali était très pertinente, car adaptée au contexte migratoire marqué par la prédominance de la route migratoire méditerranée centrale.
L’Oim a aussi mis en place un Fmp à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, plus précisément à Rosso_Sénégal, dans la région de Saint-Louis en avril 2022. Ce point de Rosso a permis de suivre les flux de populations entre Avril et décembre 2022.En Décembre 2024. Avec le démarrage d’un nouveau projet « Nexus Environnement-Migration au Mali et Renforcement des Données Relatives aux Déplacements Internes et Transfrontalières au Sahel » financé par la Belgique, l’Oim a réactivé les points Fmp de Rosso et de Kidira. En plus de la collecte de données au niveau des points Fmp, ce projet vise à améliorer la capacité des gouvernements à collecter et partager des données sur les migrations. Cela peut inclure l’harmonisation des concepts et des définitions, ainsi que la mise en place de systèmes de gouvernance des données migratoires et des normes opérationnelles pour la collecte, l’intégration, l’analyse et la diffusion des données. Sous ce rapport, L’Oim cherche à renforcer l’utilisation des données administratives pour mieux comprendre les flux migratoires, par le biais d’activités de renforcement des capacités au sein des structures gouvernementales, telles que les instituts nationaux de statistique, divers ministères, et l’agence nationale de protection civile .

Author: miroir