_ Dans le département de Dagana, la disponibilité et la compétence du personnel existant permettent de soulager les patients au niveau des structures de santé. Comblant, même, le déficit criard de blouses blanches. De même, la vétusté des infrastructures sanitaires, le manque de matériels, surtout d’unité de dialyse et d’ unité de prise en charge des malades mentaux sont relevés. Avec, en fil rouge, la nécessité de trouver une solution au lancinant problème de l’ hôpital de Richard_Toll, indigne d’une structure de santé et incapable de résorber le flot des malades qui affluent au quotidien. En attendant, le manque de scanner et de service de réanimation et de traumatologie, eu égards aux nombreux cas d’accidents, sont revenus dans les débats.
A Saint_Louis, le manque d’un centre de conseils pour les jeunes, le manque de centre de transfusion sanguine, en plus des difficultés inhérentes aux centres hospitaliers du pays ont été listés.
Dans le département de Podor, l’absence d’un centre pour ados ainsi que les difficultés de prise en charge au niveau de l’hôpital de Ndioum, avec certaines populations venant de la Mauritanie ont été évoqués. Tout comme le déficit d’infrastructures dans la zone du Dièry.
Il convient de rappeler que l’angoisse et la peur des populations qui hésitent, désormais, par deux fois, avant d’aller à l’hôpital, la cherté des soins, le déficit de personnel, l’absence de structures d’accueil pour les malades mentaux et le défaut de matériels roulants sont les maux communs aux structures sanitaires de la région. Par ailleurs, la relance du Plan Sésame dans cette partie du pays ainsi que le renforcement de la Responsabilité Sociétale d’entreprise (Rse) qui doit impacter, positivement, le quotidien des populations pour des soins de santé de qualité et à moindre coût, ont été fortement, souhaités.
En somme, la région Nord, qui ambitionne d’assurer une excellente prise en charge médicale aux populations, n’a pas les moyens de ses ambitions. L’on gagnerait, dans la région, à mutualiser les moyens de l’ État tout en huilant, davantage, les relations entre les services déconcentrés par le biais d’une bonne coordination. D’autant que les efforts louables déployés par les pouvoirs publics, plus l’appui des partenaires, ne parviennent, toujours pas, à combler le gap financier de la partie Nord du pays.